Saison creuse… ou pas ?

Comme beaucoup de pêcheurs de truites, l’automne nous fait ranger notre matériel “light” à la cave. Il sert encore parfois sur quelques chevesnes gourmands ; mais l’automne c’est aussi la saison des carnassiers. Et après la neige de la semaine dernière, c’est un soleil printanier qui m’accueille. Sur les étangs que je pratique on peut parfois y faire des rencontres inattendues comme cette aigrette et ces vanneaux huppés lors d’une pause dans leur migration. Avec ce fort vent du sud j’opte pour le spinnerbait en pêchant la zone face au vent. Je ferai bien bouger quelques poissons mais très apathiques… Visiblement ce n’était pas l’heure du repas ! Dans cette petite anse je m’amuserai même avec un brochet de 50cm qui, après avoir suivi mon spinner au début de l’après midi, reviendra deux fois en fin d’après midi cette fois, se coller derrière un jig pendant de longues minutes. Animation trop rapide ? Trop lente ? Ce n’est pas faute d’avoir essayer ! Je n’avais jamais tenté un poisson si près de moi autant de temps, un vrai bonheur même si cette fois c’est lui qui a gagné… Un peu plus loin sur un bras mort ressemblant à un canal je localise un banc de poissons fourrage. Ils ont l’air assez petits en taille et quelques brochets tout juste maillés semblent y faire un gueuleton d’enfer. Dommage pour moi qui suis venu avec de gros leurres. Le grand père brochet n’a pas répondu à l’appel du Freddy !Bon il faudra revenir vérifier quand les grands parents cannibales s’intéresseront à leurs petits enfants… Je finis mes quelques heures de pêche en profitant du paysage… Quelques jours après que la tempête soit passée et une nouvelle sortie avec Manu et Mathieu sur cet étang, sans grands résultats, je décide de retourner sur une partie “rivière” que je commence à connaître. J’ai hâte d’essayer ma nouvelle Gunki Kaze qui m’a agréablement surpris dès la prise en main. Direction une zone où se promènent quelques chevesnes mais l’heure un peu matinale me fait insister sur une autre partie de la rivière à la recherche des belles zébrées. J’ai tout de même rajouté un petit bas de ligne acier très fin, idéal pour ne pas brider la nage de nos PN. Entre la tresse et le bas de ligne, un mètre de fluorocarbone pour la discrétion. Premier poste et j’aperçois quelques poissons en surface, les prédateurs ne doivent pas être loin… Le leurre incomparable pour tenter les brochets, un jerkbait peu plongeant. Après plusieurs lancers j’aperçois quelques petits becs qui suivent et me découvrent ! Mais la supercherie va plaire à un pèpère embusqué qui rate par deux fois le leurre ! Pris à vue, excellent ! J’ai bien fait d’opter pour le bas de ligne acier ! Même si la perche était le poisson visé, il existe maintenant des bas de ligne très fins qui ne brident pas la nage du leurre. Un poisson qui ne doit pas être maillé mais qui a une robe magnifique. J’arrive maintenant sur un poste qui me parait être le poste à ne pas oublier. Plusieurs lancers avec mon DD-Squirrel 67 et je ressens plusieurs tapes. Il y a du monde là dessous c’est clair ! Après avoir changé plusieurs fois de leurres durs et pris quelques perchettes, j’insiste. Il doit y avoir une belle, c’est obligatoire. Je vais insister et changer encore et encore jusqu’à ce que j’aperçoive enfin ce que je suis venu chercher : une perche plus grosse que les autres en retrait du banc. Intéressée mais pas trop. Dernier lancer et je passe au leurre souple… Cette fois c’est un beau bec de plus de 70cm qui suivra mon leurre ! Dommage arrivé dans mes pieds il fuit à grande vitesse. C’est au tour du souple maintenant, j’essaye donc avec un Rockvibe 3″ coloris vert et une tête plombée de 3 grammes. Plusieurs petites touches me font penser au banc de perchettes, j’insiste en gardant toujours le contact avec le fond. Soudain je sens un toc plus franc. Ferrage et c’est pendu ! La belle perche aperçue est au bout !Pas énorme mais un poisson qui fait plaisir tout de même. Comme quoi quand on insiste et qu’on essaye de pêcher de manière logique la chance nous sourit ! Après plus d’une heure passé à l’ombre, le soleil pointe enfin le bout de son nez et cela fait du bien !! Je repasse en mode “leurre dur” et mon récent DD-Squirrel 67 coloris goujon part en éclaireur. Animation rapide à l’aide de coups de scion et au moment où je pense passer au souple, je ressens une lourdeur. Je ferre sans trop le vouloir, canne pliée c’est bien pendu. Je pense à un petit brochet, le combat n’est pas des plus virils mais c’est une belle perche qui arrive vers moi. Saint Pierre récompense enfin mes efforts dans le secteur ! Maintenant que j’ai ratissé la zone au poisson nageur je reviens sur mon leurre souple. Mais avec un One’up Shad 3″ en coloris bleu sombre monté sur une tête plombée assez light de 2,5 grammes. Premier lancer et c’est déjà pendu ! Les perches se trouvent en fait sous le banc de poisson fourrage et font les opportunistes. Tout ce qui tombe est bon ! Comme le disait un certain écrivain sur une espèce d’oiseau “tout ce qui fait ventre, rentre !”.
Un jour/un poisson
L’attaque de Mars

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